Le long de la route se remarque un ouvrage fortifié et collé aux murs avec une étroite fente de tir. Edifié en 14-18, il fait partie d’un équipement de défense du pont de la Vesle avec deux blockhaus édifiés de part et d’autre de la route dans des jardins privés. Et au-delà se devine encore au lieu-dit le Trou Saint -Rémi une construction souterraine qui abritait sous une vaste dalle le central téléphonique de l’état-major.
C’est que les deux anciennes communes ont vécu l’arrière-front avec l’hébergement de troupes cantonnées dans les fermes et dans des baraquements installés le long de la route de Bouy. Leur bref passage a gardé la signature de ces soldats montant au front pour un avenir incertain par des graffitis creusés dans la craie des murs des églises. Depuis la paix est revenue. Et seuls subsistent sur le parvis de Saint-Rémi, à la place des canons menaçants, des statues magnifiant le travail des betteraviers flamands.